Pilote, un métier qui en fait rêver plus d’un ! Le salaire, le prestige, l’environnement de travail… Plusieurs facteurs qui font l’objet de convoitise de nombreux étudiants dont tu fais peut-être partie. Mais as-tu conscience du parcours à réaliser pour aboutir à l’exercice du métier ? Les compétences indispensables à un bon pilote de ligne ? On te détaille tout dans notre guide.
« Pour la nouvelle génération. Par la nouvelle génération ! »
Le pilote de ligne (ou commandant de bord) ne se contente pas de transporter des passagers d’un point A à un point B. Il y a tout un travail de préparation, d’organisation, de contrôles avant et pendant le vol. Avant chaque vol, le pilote prend minutieusement en compte plusieurs facteurs pour assurer à ses passagers un voyage dans les meilleures conditions : les conditions météorologiques, le temps de trajet et la distance à parcourir, entrer les données exactes dans le tableau de bord, l’état général de l’avion et des instruments de navigation. Il doit réaliser également un calcul essentiel qui s’avère aussi très complexe : les besoins en carburant pour le vol.
Pendant le vol, le commandant de bord et son copilote sont en communication permanente avec la tour de contrôle pour se tenir informés de la bonne régulation du trafic aérien. Le pilote peut également être amené à dialoguer avec ses passagers et avec le personnel de l’avion.
Vous l’aurez compris, trois mots d’ordre au sein de cette profession :
Malgré toutes les précautions qui sont prises, le pilote de ligne peut se retrouver confronté à des imprévus qui exigent de lui une très haute résistance au stress. L’avion et les personnes transportées sont sous sa responsabilité pleine et entière et il en a conscience. Un bon équilibre nerveux est donc indispensable. Le pilote est d’ailleurs régulièrement soumis à des examens physiques et psychologiques pour faire valider son aptitude à exercer. Il doit également être formé aux gestes de premier secours.
Le pilote de ligne maîtrise parfaitement l’anglais pour être capable de communiquer sans problème avec l’ensemble des acteurs aéroportuaires, que ce soit dans le pays d’origine comme dans les pays de destination, mais aussi avec les passagers de l’avion. La légende veut que les pilotes de ligne attestent d’une vue parfaite, pourtant il n’est pas nécessaire d’avoir une acuité visuelle de 10/10. Le pilote peut tout à fait être porteur d’une correction (lentilles ou lunettes).
On va être honnête dès le début : il est difficile, voire quasi impossible, d’envisager une carrière de pilote de ligne sans passer par des formations scientifiques, et ce dès le baccalauréat. Pour ce qui est des études supérieures, il existe trois voies différentes pour accéder au métier :
La filière d’Etat : l’Ecole Nationale de l’Aviation Civile (ENAC)
Cette école s’intègre sur concours, très sélectif, à bac+1 minimum. Pour mettre toutes les chances de son côté, le mieux est d’intégrer après le bac une classe préparatoire scientifique. Il existe trois concours distincts :
La plupart des étudiants s’orientent vers la voie de concours EPL/S qui exige un niveau particulièrement solide en mathématiques, physique et anglais. Les candidats sont aussi soumis à des tests physiques et cognitifs. Ce concours est seulement ouvert aux 16-23 ans.
Si tu fais partie de la trentaine d’admis, tu bénéficieras d’une formation sur 3 ans et prise en charge par l’Etat : 12 mois d’enseignements théoriques et 24 mois de pratique.
La filière privée : formations payantes (avec un grand P). Il existe deux types de formations privées :
La filière militaire : une alternative intéressante
Là encore, deux voies pour accéder au métier de pilote mais qui n'ont pas les mêmes objectifs :
Note importante : on ne peut pas se présenter plus de trois fois aux concours, toutes filières confondues.
Sans surprise, à l’issue du parcours que tu auras choisi, tu deviendras pilote de ligne, que ce soit au sein de l’armée dans une branche spécialisée ou dans le privé au sein d’une compagnie aérienne. Dans ce dernier cas, l’employabilité dépendra beaucoup du contexte économique… De plus, les compagnies aériennes se montrent réticentes à embaucher de jeunes diplômés car elles exigent souvent un minimum d’expérience. En général, ces derniers se tournent pour commencer vers les compagnies low-cost. Il demeure que les diplômés de l’ENAC, dite la voie « royale », rencontrent moins de difficultés que les autres pour trouver du travail.
Les premières années, les jeunes diplômés occupent les postes de copilotes, sous la tutelle du commandant de bord, pour cerner tous les rouages du métier. Le salaire débutant se situe autour de 2000€ pour atteindre jusqu’à 20 000€ par mois avec beaucoup d’expérience. Le pilote de ligne peut se reconvertir en conseiller technique, pilote instructeur ou expert en aéronautique.
Norane Chiali
Présentation : Étudiante en licence de langues étrangères appliquées à la Sorbonne Paris IV; incollable sur Rimbaud, Tarantino et Jul, je débloque pour toi un nouveau skill : décoder tous les mystères du supérieur.