Une khôlle est un exercice spécifique aux classes préparatoires qui peut être très stressant. Mais rassure-toi, au fur et à mesure du temps, on s’habitue et des méthodes existent pour mieux réussir ses khôlles. Tu veux à tout prix réussir ta prochaine khôlle ? Laisse la rédaction de MyOrientation t’expliquer comment.
« Pour la nouvelle génération. Par la nouvelle génération ! »
Une khôlle (que tu peux aussi trouver écrit “colle”, cela dépend des filières, mais c’est la même chose !), c’est un oral que tu passes devant un professeur (pas forcément le tien). Il s’agit en général de vérifier ta bonne maîtrise du cours du moment. En revanche, selon la filière de ta prépa et les matières, l’organisation d’une khôlle est différente :
Une khôlle compte souvent moins qu’un DS dans la moyenne du semestre. C’est donc un exercice, certes important pour ta progression, mais qui n’est pas non plus déterminant. D’ailleurs, pour te rassurer, les notes de khôlles sont souvent bien meilleures que celles de DS.
Il faut voir une khôlle comme un moyen de s’améliorer. Tu as la chance d’avoir un professeur expérimenté « pour toi » pendant 30 minutes. Vois cela comme une sorte de cours particulier, un moment d’échange où le professeur revient en détail sur tes qualités et tes défauts, ce qui te permet de t’améliorer.
Sourire même si on est stressé, être poli et ne rien laisser paraître même si le sujet qu’on te donne est vraiment horrible. Tout cela peut sembler bête, mais c’est très important. C’est ton image que tu joues, et quoiqu’on pense, avec un étudiant poli et souriant, un khôlleur peut être plus indulgent.
Tu peux avoir l’impression de ne dire que des bêtises. Mais même si c’est le cas, prends quand même un ton sûr de toi. Tu dis peut-être des choses tout à fait intéressantes et il faut que le khôlleur voit quelqu’un qui n’a pas peur de s’exprimer.
D’ailleurs, n’abandonne jamais pendant ta khôlle. Un khôlleur peut donner l’impression que ce que tu dis est totalement faux par des expressions du visage par exemple. Mais cela ne veut RIEN dire. Garde confiance en toi jusqu’au bout et fait comme s’il n’existait pas. Tu peux avoir des surprises.
Il est important de ne pas laisser le khôlleur faire la khôlle à ta place. Certains khôlleurs ont tendance à récupérer facilement le crayon et à écrire au tableau. Il ne faut pas se laisser faire et rester impliqué dans la khôlle jusqu’au bout. Reste quand même poli mais montre que tu maîtrises ton sujet et que tu sais ce dont on parle (même si parfois ce n’est clairement pas le cas !)
Le professeur peut montrer par des expressions du visage qu’il ne comprend pas ce que tu veux dire. Apprends à le remarquer et à agir en fonction. N’hésite pas à te répéter ou à expliquer différemment ton propos.
Le respect du temps pour une khôlle est essentiel. Certains professeurs autorisent l'utilisation du téléphone pour se chronométrer alors n’hésite pas à demander. Cela te permet de savoir exactement combien de temps il te reste (et petit tips : pense à désactiver la mise en veille de ton téléphone avant ta khôlle pour que l’écran reste toujours bien allumé !). Sinon tu peux investir dans une montre, ou même un chronomètre.
Quand il s’agit de faire un exposé de 20 minutes, le khôlleur peut vite être perdu. Surtout quand tu es le dernier d’une longue série d’étudiants à passer. Pense donc à bien annoncer tes parties et n’hésite pas à être lourd voire même très lourd : c’est un oral, pas un écrit donc tu peux même peut dire « maintenant je passe à la deuxième partie ». Au moins, même si ce n’est pas très fin, on ne peut pas te reprocher de ne pas être clair !
N’hésite pas non plus à te répéter, à insister sur les mots importants, etc. Une khôlle c’est presque comme un exercice de théâtre : il faut te faire entendre. Le professeur peut en avoir assez d’écouter des étudiants parler de la même chose, essaye donc de le réveiller et de le garder attentif !
Soit clair dans tes propos, dis les choses clairement et ne t’embête pas avec les choses très complexes. De toute façon, tu n’auras pas le temps ! Parfois, il vaut mieux choisir un plan simple, plutôt que de se perdre dans des explications compliquées.
Parfois les profs te laissent choisir l’exercice par lequel tu préfères commencer. Privilégie celui sur lequel tu es le plus à l’aise. Cela permet de donner une bonne impression au professeur dès le départ et d’éviter qu’il se dise « OH MON DIEU » dès la première minute ! Et puis cela permet aussi de te mettre plus à l’aise.
C’est la dernière impression que tu donnes, alors essaye de faire en sorte que le khôlleur se dise « WOW ». Essaye de prévoir ta conclusion au brouillon ou au moins les idées essentielles. Et surtout, n’oublie pas l’ouverture ! Par contre, mieux vaut ne pas faire d’ouverture plutôt que de dire quelque chose de « bateau ».
En bref, n’oublie jamais qu’une khôlle, ça reste une khôlle. Tu ne joues pas ta vie, et cela ne définit pas qui tu es. D’ailleurs, tout le monde loupe une khôlle au moins une fois. RELATIVISE. D’ailleurs, même si écouter les remarques de ses profs est important. Personne ne sait mieux que toi si tu as assez travaillé pour la khôlle et si elle est réussie par rapport aux précédentes. Prends donc du recul face aux critiques.
Cécile Morvan
Présentation : Étudiante en Licence 3 Études internationales option études latino-américaines à la Sorbonne Nouvelle.